Sujet : Super Heros Egyptiens | | Posté le 19-06-2005 à 09:34:55
| Article du figaro.fr http://www.lefigaro.fr/international/20050618.FIG0051.html
Une société d'édition égyptienne, AK Comics, publie un album où des superhéros d'un nouveau genre volent au secours de la paix Quand la BD rêve d'une région apaisée Exit les Spiderman, Batman, Wonderwoman et autres X-Men. Le Moyen-Orient a désormais ses propres superhéros, création d'une société d'édition égyptienne. Prenant à contre-pied l'ambiance actuelle dans la région, ces superhéros luttent pour sauvegarder la paix et la justice, dans un Moyen-Orient débarrassé de la guerre. Utopie, ou prémonition ? Le Caire : Tangi Salaün [18 juin 2005] Elle a une combinaison bleue moulante, des abdos en béton, une poitrine avantageuse et une longue chevelure noire. On la dirait sortie tout droit d'un comics américain, mais c'est bien loin des tours de Manhattan que se déroulent ses aventures : quand elle abandonne sa blouse de scientifique, Ansam Dajani devient Jalila, protectrice de la «Cité de toutes les croyances» et première superhéroïne du Moyen-Orient. Dotée de pouvoirs extraordinaires, dont celui de voler et de maîtriser l'énergie nucléaire à laquelle elle a été exposée dans son adolescence, elle combat sans relâche les forces du mal qui veulent s'emparer de la Cité, ou la détruire. Jalila, comme Zein, Aya et Rakan, les trois autres superhéros des bandes dessinées de la société d'édition égyptienne AK Comics, est née il y a deux ans de l'imagination fertile et «d'un vieux rêve» d'Ayman Kandil, 38 ans, un professeur d'économie de l'Université du Caire qui a longtemps vécu aux Etats-Unis. «Les jeunes de la région ont besoin de modèles que les superhéros américains ou asiatiques ne peuvent leur fournir, mais les aventures de nos héros se déroulent dans un Moyen-Orient bien différent de celui que nous connaissons aujourd'hui», précise Marwan el-Nashar, le directeur d'AK Comics, dans son bureau situé au 14e étage d'un immeuble du centre du Caire. Et de planter le décor : «A l'issue de la guerre de cinquante-cinq ans, qui s'est terminée par une explosion nucléaire, la région connaît enfin la paix. C'est une période de coopération, d'ouverture des frontières, un monde où le nucléaire ne sert plus à produire des bombes», raconte-t-il. Mais cette paix est menacée par deux factions qui veulent prendre le contrôle de la Cité de toutes les croyances : l'Armée de Zios, une organisation impitoyable, et les terroristes du Front uni de libération. Difficile de ne pas voir une référence directe aux événements actuels. «On ne peut qu'être influencé par ce qui se passe aujourd'hui», reconnaît Marwan el-Nashar. «La Cité de toutes les croyances représente bien sûr Jérusalem, et chacun est libre de voir l'armée israélienne derrière l'Armée de Zios, et l'OLP derrière le Front uni de libération. Mais il ne s'agit pas de porter de jugements. Nous disons simplement que tous les extrémistes sont dangereux. C'est une façon d'inviter les uns et les autres à regarder leurs responsabilités en face, plutôt que de se rejeter systématiquement tous les torts.» Scénariste de plusieurs épisodes, le jeune directeur d'AK Comics a bien conscience de toucher un sujet ultrasensible. Mais il se dit convaincu de la justesse de cette initiative, destinée, selon lui, à donner une vision positive et pacifique du Moyen-Orient et à promouvoir le dialogue entre les peuples de la région. «Nous ne mentionnons ni la culture ni la religion de nos héros pour qu'aucune religion ne soit perçue comme meilleure qu'une autre. C'est aussi dans cet esprit que nous ne parlons pas de superhéros arabes, ce qui aurait exclu par exemple la Turquie ou Israël, mais de superhéros du Moyen-Orient», explique-t-il. «C'est un message d'universalité. Seules la tolérance et la capacité à vivre ensemble peuvent donner du sens à notre civilisation», renchérit Ayman Kandil, le père des superhéros. Outre Jalila, la plus puissante de tous, deux autres superhéros vivent dans ce Moyen-Orient de l'après-guerre, sans toutefois se croiser : Zein, l'immortel «dernier Pharaon», qui rêve de reconstruire la «Cité des origines», détruite par l'explosion d'un météore il y a seize millénaires, et Aya, l'avocate qui, telle une Batman orientale, traque inlassablement le crime organisé et la corruption. «Ils abordent aussi des problèmes de société comme la drogue, la monoparentalité ou l'égalité hommes-femmes», précise Marwan el-Nashar. AK Comics a en revanche dû revoir à la baisse les ambitions des dessinateurs brésiliens d'Aya et Jalila, qui avaient conçu des personnages un peu trop sexy et déshabillés pour les moeurs de la région... Ciblant particulièrement les sept-quinze ans, les bandes dessinées d'AK Comics restent encore confidentielles. Diffusées à environ 30 000 exemplaires chaque mois en arabe et en anglais, principalement en Egypte, mais aussi aux Etats-Unis et, depuis peu, en Arabie saoudite et dans le Golfe, elles pourraient cependant toucher un public plus large avec la sortie, programmée dans les prochains mois, de dessins animés. Marwan el-Nashar se réjouit aussi qu'une école juive de Jérusalem se soit depuis peu abonnée. «J'espère que ce n'est qu'un début, qu'il va y avoir par la suite une traduction de nos histoires en hébreu, et pourquoi pas des échanges scolaires». Le succès est pourtant loin d'être acquis dans une Egypte qui, vingt-cinq ans après la signature des accords de paix de Camp David, continue de rechigner à tout échange culturel avec Israël. Au début du mois, l'écrivain Ali Salem, l'un des rares défenseurs de la normalisation avec l'état hébreu, a ainsi été empêché de se rendre en Israël. Il y a quelques années, le prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz avait lui-même été menacé d'exclusion du syndicat des écrivains, après avoir accepté la traduction de ses livres en hébreu. «Quelques individus s'opposent encore aux échanges culturels, mais depuis vingt ans, la stratégie de l'Egypte vis-à-vis d'Israël est claire : nous ne sommes plus ennemis, nous avons les mêmes origines. Il faut insister là-dessus, en particulier auprès des jeunes, qui représentent l'avenir de cette région», plaide Marwan el-Nashar. Pour Ayman Kandil, de plus, «il n'y a pas de moment plus opportun que ces temps troublés au Moyen-Orient pour envoyer un message d'optimisme et de paix |
| | | | Posté le 20-06-2005 à 09:07:25
| A la lecture de l'article, il est tentant de dire que l'initiative paraît intéressante... Reste à voir si le scénario et les dessins tiennent la route... |
| | Posté le 20-06-2005 à 11:38:36
| Je trouve l'initiative formidable ! Je ne sais ce que ca donne en comics mais l'idée est terrible , je met a rever que l'on puisse faire ça en France un jour ! |
| | Posté le 20-06-2005 à 12:56:07
| JS a écrit :
A la lecture de l'article, il est tentant de dire que l'initiative paraît intéressante... Reste à voir si le scénario et les dessins tiennent la route... |
Quelques images,les dessins sont a mon gout,ce n'est certe pas comparable a nos dessinateurs US mais de bonne qualité NON ?
Message édité le 21-06-2005 à 13:24:26 par thierry |
| | Posté le 20-06-2005 à 12:58:39
| vince a écrit :
Je trouve l'initiative formidable ! Je ne sais ce que ca donne en comics mais l'idée est terrible , je met a rever que l'on puisse faire ça en France un jour ! |
Qui sait ? Lorsque l'on peut voir les choses publiées en FRANCE ! Il faudrait qu'un riche editeur decouvre le potentiel de certains pour que ca arrive ! |
| | Posté le 25-06-2005 à 13:13:18
| mortel!! |
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